Les principaux problèmes de santé chez le lapin sont liés à une alimentation trop peu riche en fibres. Les dents et le système digestif du lapin ont en effet besoin de grandes quantités de fibres pour bien fonctionner. Le cobaye, quant à lui, souffre fréquemment de carences en vitamine C.

Les problèmes dentaires du lapin

Le saviez-vous ? Le lapin possède une dentition très particulière, qui pousse tout au long de sa vie grâce à la présence d'une matrice qui produit le tissu dentaire. Elles doivent donc s'user au même rythme, sinon la pousse se fait de manière anarchique.

La malocclusion et ses causes

On appelle malocclusion la pousse anormale des dents. Elle peut avoir une cause génétique (chez le lapin nain) ou traumatique, mais la cause alimentaire reste la plus fréquente. Si le lapin ne reçoit pas une alimentation adaptée lui permettant de mastiquer tout au long de la journée, il n'usera pas correctement ses dents. Un déficit d'exposition à la lumière naturelle peut également entrainer une malocclusion, car elle entraine une carence en vitamine D.

Les signes cliniques

Les symptômes qui devraient vous alarmer sont : une anorexie ou un tri des aliments, un écoulement oculaire, une salivation excessive, un derrière sale (car le lapin n'arrive plus à se toiletter correctement) ou un ralentissement de son transit digestif (moins de crottes dans la cage).

La prévention

Le principal élément de prévention des maladies dentaires est le FOIN (ou l'herbe). C'est un aliment relativement pauvre que le lapin doit mastiquer longuement avant d'être avalé. A l'inverse, les aliments industriels, mélange de graines, ne fournissent pas au lapin l'occasion de mastiquer suffisamment longtemps. Les feuillages vert foncé jouent également un rôle important de part leur richesse en silice. Les légumes et les branchages, quant à eux, permettront au lapin d'aiguiser ses incisives en coupant et en rongeant.

Retrouvez sur margueritecie.org la liste des feuillages et légumes les plus adaptés à la consommation par les lapins.

Faire stériliser son lapin

Pourquoi faire stériliser son lapin ?

La fertilité du lapin est légendaire. Lorsque l'on possède un couple de lapins, la question de la stérilisation se pose donc tout naturellement. En revanche, lorsque le lapin est célibataire, rares sont les propriétaires de lapins qui songent à la stérilisation. Pourtant, celle-ci est bénéfique pour la bonne santé tant physique que psychologique du lapin ou de la lapine.

Eviter la surpopulation

De nombreux lapins sont abandonnés chaque semaine et certains attendent plus d'un an dans un refuge avant d'être adoptés. Si vous avez un couple de lapins, nous vous conseillons donc de les faire stériliser tous les deux afin de leur permettre une vie harmonieuse sans harcèlement, ni lutte, ni reproduction. Le lapin est un animal social, auquel la présence d'un congénère de sexe opposé apporte sérénité, distraction et équilibre.

Santé de la femelle

Le risque de tumeur utérine ou ovarienne peut atteindre 80% chez la lapine de plus de 5 ans non stérilisée. La stérilisation permet d'assurer une longévité égale à celle des mâles (8-10 ans) et se pratique idéalement entre 6 mois et 1 an.

Santé du mâle

La castration permet au mâle de vivre sa vie plus sereinement et de cohabiter avec une compagne. Un mâle non opéré marque beaucoup son territoire (jets d'urine et crottes), ce qui rend sa vie en liberté ou semi-liberté quasi impossible.

Amélioration du bien-être

Le lapin subit à l'état sauvage une forte pression hormonale qui le pousse à s'accoupler et à défendre son territoire. L'agressivité, généralement liée à la défense du territoire, est souvent source d'incompréhension de la part du propriétaire. Ce comportement n'est plus nécessaire à sa survie lorsque le lapin vit en captivité et disparait avec la stérilisation.

Les arrêts de transit chez le lapin

Un lapin qui ne fait pas ou peu de crottes constitue un motif de consultation en urgence. Souvent, cet arrêt de transit s’accompagne aussi d’anorexie, qui peut vite être fatale à votre compagnon.

Les arrêts de transit peuvent avoir différentes causes : le stress, une alimentation mal adaptée (trop peu fibreuse), une malocclusion dentaire, l’ingestion de poils ou une douleur.

Un cercle vicieux s’installe alors, car la stase alimentaire (constipation) va provoquer des douleurs abdominales et des gaz intestinaux qui vont aggraver la situation.

Traiter l’arrêt du transit

Tout d’abord, il faudra identifier et traiter la cause. Des antidouleurs sont prescrits dans la plupart des cas.

Il convient ensuite de réalimenter le lapin en le gavant à la seringue. Il existe des aliments en poudre adaptés au système digestif du lapin qui, mélangés à de l’eau, couvrent les besoins énergétiques de l’animal. La réalimentation va stimuler les mouvements de l’intestin et relancer le transit.

Certains médicaments anti vomitifs (la métoclopramide) sont également utilisés pour aider l’intestin à récupérer sa motricité. Des extraits de papaye ou d’ananas peuvent, grâce aux enzymes qu’ils contiennent, aider à dissoudre d’éventuelles boules de poils qui obstrueraient les intestins.

Toute affection dentaire doit être adressée, car la mastication constitue la première étape de la digestion. Une anesthésie est parfois nécessaire pour bien examiner la cavité buccale et déceler d’éventuelles spicules (petits pics) sur les dents, qui pourraient blesser la langue et la joue de votre lapin.

L'anesthésie du lapin et des petits rongeurs

Nous prenons soin de pratiquer les anesthésies des petits mammifères dans la plus grande sécurité.

Notre clinique est équipée d'une anesthésie gazeuse à l'isoflurane et d'une chambre d'induction pour les petits rongeurs, permettant d'induire l'anesthésie avec un minimum de stress pour votre animal. Pour les lapins, l'induction est faite à l'aide d'une injection intra-musculaire ou intraveineuse, pour ensuite prendre le relais à l'anesthésie gazeuse pour les interventions plus longues. L'isoflurane présente l'avantage d'être rapidement métabolisé par l'animal, permettant un réveil et une récupération très rapide.

Un tapis chauffant est placé sous l'animal pendant toute la durée de l'intervention et au réveil, car les petits mammifères se refroidissant vite sous anesthésie.

L'hydratation est maintenue grâce à une injection sous-cutanée de liquide physiologique.

Afin d'éviter la sécheresse oculaire, un gel lubrifiant est appliqué sur les yeux.