Le principal problème de santé chez le cobaye est une fréquente carence en vitamine C. Le rat, quant à lui, doit souvent faire face à la tumeur mammaire.

La carence en Vitamine C chez le cobaye

La vitamine C ou acide L-ascorbique est une vitamine hydrosoluble, sensible à la lumière et à la chaleur. Son rôle est multiple : ralentissement du vieillissement des cellule, prévention du cancer, résistance aux infections, accélération de la cicatrisation, aise pour l’absorption du fer dans l’intestin. Mais son impact le plus important est sur le collagène : elle est indispensable pour le bon maintien du collagène qui se situe dans la peau, les tendons, les muscles, les os…).

Comme les humains, le cobaye est incapable de fabriquer lui-même sa vitamine C. Il nous incombe donc de le lui procurer quotidiennement dans son alimentation.

Un cobaye atteint d’une carence en vitamine C finit par être très malade : problèmes dentaires, anorexie, articulations douloureuses, retard de croissance, hémorragies. Malheureusement, cela se termine généralement par le décès de l’animal.

Il est très difficile d’être certain que votre cobaye reçoive suffisamment de vitamine C dans son alimentation, car cette vitamine s’oxyde rapidement lors de son exposition à la lumière. Elle est également rapidement dégradée si mélangée à l’eau chlorée du robinet. Les fruits et légumes frais (kiwi, agrumes, fenouil, broccoli, poivron rouge) sont de bonnes sources de vitamine C mais ne sont pas suffisants à eux seuls.

Quelle dose ?

Un cobaye a besoin de 20 mg de vitamine C pour 1 kg de poids corporel (60 mg pour les femelles gestantes ou allaitantes, les animaux malades, âgés ou en croissance).

Sous quelle forme lui apporter sa vitamine C ?

Il existe deux formes recommandées : la forme liquide et les comprimés.

Attention ! Ne mettez jamais la vitamine C sous forme liquide dans le biberon de votre cobaye, car elle serait très vite dégradée (en deux heures). Il convient de lui administrer quotidiennement la forme liquide à l’aide d’une seringue directement dans la bouche, sur le côté, entre les incisives et les molaires. Vous pouvez également mettre la vitamine C sur ses aliments à condition qu’il les dévore rapidement.

Il existe des comprimés déjà dosés qui peuvent aussi constituer une solution intéressante.

Les tumeurs mammaires chez la rate

Si le rat fut pendant très longtemps considéré comme un animal dangereux, craint par l’homme, il constitue aujourd’hui un animal de compagnie très apprécié. Le rat domestique est un animal de compagnie affectueux, très curieux, vif et intelligent et relativement simple à posséder et à entretenir chez soi.

Il est donc tout naturel qu'en tant que vétérinaire, nous soyons de plus en plus amenés à les soigner. Les tumeurs mammaires figurent parmi les fléaux les plus fréquemment rencontrés chez le rat.

Pouvant atteindre des tailles considérables, ces tumeurs sont hormono-dépendantes (leur croissance est stimulée par les hormones sexuelles). Elles sont souvent bénignes et le traitement de choix est l'exérèse chirurgicale, qui donne de bons résultats.

L'intervention est pratiquée sous anesthésie générale. L'anesthésie de choix pour les rongeurs est l'anesthésie gazeuse à l'isoflurane, dont nous sommes bien sûr équipés. Les rechutes sont possibles, mais certains médicaments permettent de ralentir la réapparition de nouvelles tumeurs.

N'hésitez donc pas de consulter si vous palpez une masse dans la région mammaire de votre rongeur et n'oubliez pas que cette affection peut aussi toucher les mâles.

Prévention des tummeurs mammaires

La stérilisation des rattes entre l'âge de 3 et 4 mois permettrait de réduire considérablement l'incidence des tumeurs mammaires dans cette espèce.